Coronavirus : le point (juridique) sur la chloroquine
Dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire liée à la propagation du coronavirus, le Gouvernement est amené à prendre de nombreuses décisions. L’une d’elle concerne un médicament qui fait beaucoup parler de lui : la chloroquine…
Coronavirus : l’utilisation (encadrée) de la chloroquine
A compter du 26 mars 2020, le Gouvernement indique que l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés aux patients atteints par le covid-19.
Ces prescriptions, dispenses et administrations se font sous la responsabilité d’un médecin et dans les établissements de santé qui prennent en charge les patients atteints du covid-19 (ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile).
Notez que la notion d’« établissement de santé » inclut les structures médicales militaires déployées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, les hôpitaux des armées et l’Institution nationale des Invalides.
Ces médicaments sont vendus par les pharmacies à usage intérieur (c’est-à-dire celles qui exercent leur activité au sein des établissements de santé ou des établissements médico-sociaux) dûment autorisées à le faire.
Notez que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est chargée, pour ces médicaments, d’élaborer un protocole d’utilisation thérapeutique à l’attention des professionnels de santé, et d’établir les modalités d’une information adaptée à l’attention des patients.
En cas d’effets indésirables constatés, le patient doit en informer le professionnel de santé qui le prend en charge. Ce dernier devra alors transmettre les informations recueillies au centre régional de pharmacovigilance dont il dépend.
Par ailleurs, le médicament appelé « PLAQUENIL » (nom commercial de la chloroquine) et les préparations à base d’hydroxychloroquine ne peuvent être dispensés par les pharmacies d’officine que si le patient présente une prescription médicale émanant :
- de spécialistes en rhumatologie, en médecine interne, en dermatologie, en néphrologie, en neurologie ou en pédiatrie ;
- de tout médecin, dans le cadre d’un renouvellement de prescription.
Enfin, pour garantir l’approvisionnement de ces médicaments, leur exportation est interdite.
Source : Décret n° 2020-314 du 25 mars 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire
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