Loi pour lutter contre la maltraitance animale : que prévoit-elle ?
Fin novembre 2021, la loi visant à lutter contre la maltraitance animale et à conforter les liens entre les animaux et les hommes a été publiée. Quelles sont les principales mesures à retenir ?
Loi pour lutter contre la maltraitance animale : que faut-il retenir ?
Une nouvelle loi vient d’être publiée pour lutter contre la maltraitance animale et les abandons d’animaux de compagnie.
Parmi les mesures mises en place, certaines concernent plus précisément les conditions de détention des animaux de compagnie et des équidés (chevaux, ânes, etc.) et prévoient notamment que :
- la première acquisition d’un animal de compagnie (chat, chien, etc.), à titre gratuite ou onéreuse, doit faire l’objet d’une signature par l’acquéreur d’un certificat d’engagement et de connaissance (il appartient au cédant de s’en assurer) ;
- l’acquéreur devra patienter 7 jours minimum après la signature du certificat pour pouvoir récupérer l’animal, afin de limiter les achats impulsifs ;
- les interventions médicales et chirurgicales réalisées par les vétérinaires pour les refuges, fondations ou associations seront, toutes conditions remplies, exonérées de TVA ;
- les établissements de soins vétérinaires devront obligatoirement afficher des informations sur les intérêts de la stérilisation pour la santé, le bien-être des animaux domestiques ainsi que pour la préservation de la biodiversité ;
- les mineurs ne peuvent pas acquérir (achat ou don) d’animaux de compagnie sans l’autorisation de leurs parents ;
- les animaleries ne peuvent plus exposer d’animaux dans les vitrines. De plus, à partir du 1er janvier 2024, la vente de chats et de chiens leur sera interdite ;
- l’enregistrement des chats et chiens est désormais obligatoire quel que soit leur âge ;
- les annonces en ligne de vente ou de don d’animaux ne pourront désormais être déposées que par des entreprises titulaires d’un agrément (éleveurs par exemple). De plus, notez que l’annonce ne pourra pas comporter de mention promotionnelle, comme la mention « satisfait ou remboursé » et que les expéditions d’animaux par voies postales sont strictement interdites.
Notez également que de nouvelles obligations sont ajoutées pour les détenteurs d’équidés : obligation d’attester de leurs connaissances sur les besoins spécifiques de ces animaux, interdiction des manèges à poney, etc.
En outre, la loi prévoit également un renforcement des sanctions à l’encontre des personnes coupables d’actes de cruauté envers les animaux. A titre d’exemple :
- les sévices graves seront plus sévèrement punis lorsqu’ils seront commis devant un mineur ;
- le fait de tuer volontairement un animal domestique devient un délit puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende ;
- l’abandon d’un animal domestique sera puni plus sévèrement s’il met en péril directement ou indirectement la vie l’animal ;
- etc.
Enfin, des dispositions concernant les animaux sauvages sont également mises en place. Ainsi :
- d’ici 2028, la détention, l’acquisition et la reproduction ainsi que les spectacles d’animaux sauvages vont être progressivement interdits dans les cirques itinérants. Notez que les cirques souhaitant devenir sédentaires seront soumis aux mêmes règles que les zoos ;
- d’ici 2026, les spectacles de cétacés (dauphins, orques, etc.) seront interdits ainsi que leur détention et leur reproduction, sauf pour les programmes de recherche scientifique ou les établissements ayant pour objectif de soigner des animaux blessés dans la nature ou dont les propriétaires ont décidé de se dessaisir ;
- en 2023, les spectacles d’animaux dans les discothèques et établissements similaires seront également interdits ;
- les élevages de visons d’Amérique et d’animaux d’autres espèces non domestiques exclusivement élevés pour la production de fourrure sont interdits ;
- etc.
Source : Loi n° 2021-1539 du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes
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