Coronavirus (COVID-19) et aides à l’embauche : quoi de neuf pour les jeunes en contrat d’apprentissage et de professionnalisation en avril 2021 ?
Dans le cadre de la crise sanitaire, et pour favoriser l’embauche des jeunes, le gouvernement a créé une nouvelle aide exceptionnelle attribuée aux employeurs pour la 1re année d’exécution des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Cette aide vient d’être prolongée…
Coronavirus (COVID-19) : prolongation de l’aide exceptionnelle pour les contrats conclus jusqu’au 31 décembre 2021 !
Pour rappel, les contrats d’apprentissage conclus entre le 1er et le 31 mars 2021 pouvaient ouvrir droit à une aide exceptionnelle versée à l’employeur par l’Etat au titre de la 1re année d’exécution du contrat :
- pour les entreprises de moins de 250 salariés, pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle équivalant au moins à un niveau bac + 2 et au plus à un niveau Master (Bac +5) ;
- pour les entreprises d’au moins 250 salariés, pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle équivalant au plus à un niveau Master.
De la même manière, les contrats de professionnalisation conclus entre le 1er et le 31 mars 2021 pour les salariés âgés de moins de 30 ans à la date de conclusion du contrat pouvaient également bénéficier de cette aide exceptionnelle, lorsqu’ils étaient mis en place :
- pour la préparation d’un diplôme ou d’un titre à finalité professionnelle équivalant au plus à un niveau Master ;
- pour la préparation d’une qualification professionnelle ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle de branche ou interbranche ;
- à titre expérimental, en vue d’acquérir des compétences définies par l’employeur et l’opérateur de compétences, en accord avec le salarié.
Cette aide exceptionnelle vient d’être prolongée. Peuvent ainsi en bénéficier les contrats d’apprentissage et de professionnalisation conclus jusqu’au 31 décembre 2021.
Notez qu’une nuance est apportée pour les contrats d’apprentissage conclus en Outre-Mer (Guadeloupe, Martinique, Mayotte, La Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon).
Dans ces territoires, à partir du 1er avril 2021, les entreprises de moins de 250 salariés pourront bénéficier ce cette aide uniquement pour les salariés préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalent au moins à un niveau licence et au plus à un niveau Bac + 5.
Le montant de cette aide reste, lui, inchangé. Pour rappel, il est fixé à :
- 5 000 € maximum pour un salarié de moins de 18 ans ;
- 8 000 € maximum pour un salarié d’au moins 18 ans. Ce montant s’applique à compter du 1er jour du mois suivant le jour où le salarié atteint 18 ans.
Les modalités de détermination du seuil de 250 salariés ainsi que les conditions de versement de cette aide demeurent également inchangées.
- Pour les entreprises d’au moins 250 salariés : un engagement de l’employeur
Cette aide est due de manière automatique pour les employeurs de moins de 250 salariés.
En revanche, pour les entreprises d’au moins 250 salariés le bénéfice des aides est subordonné à l’engagement de l’employeur de respecter certaines conditions.
Ainsi, pour les contrats conclus à partir du 1er avril 2021, l’employeur doit s’engager à ce que 5 % de son effectif salarié total annuel au 31 décembre 2022 soit composé de :
- salariés en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation (ou en CDI dans l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage) ;
- volontaires accomplissant un volontariat international en entreprise (VIE) ou de salariés bénéficiant d’une convention industrielle de formation par la recherche.
Si ce seuil de 5 % n’est pas atteint, l’employeur qui souhaite bénéficier de l’aide devra remplir les conditions suivantes :
- 3 % de son effectif salarié total annuel, au 31 décembre 2022, est composé de salariés en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation (ou en CDI dans l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage) ;
- et justifier, au 31 décembre 2022, d’une progression d’au moins 10 % par rapport à l’année 2021 de l’effectif salarié annuel composé :
- ○ de salariés en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation (ou en CDI dans l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage),
- ○ de volontaires accomplissant un volontariat international en entreprise (VIE) ou de salariés bénéficiant d’une convention industrielle de formation par la recherche ;
- ou connaître une progression, au 31 décembre 2022, de l’effectif salarié annuel composé de salariés en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation (ou en CDI dans l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage) et relever d’un accord de branche :
- ○ prévoyant au titre de l’année 2022 une progression d’au moins 10 % du nombre de salariés en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation (ou en CDI dans l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage) dans les entreprises d’au moins 250 salariés,
- ○ et justifiant, par rapport à l’année 2021, que la progression est atteinte au sein de la branche dans les proportions prévues par l’accord.
Ces règles d’engagement sont également applicables :
- pour les entreprises dont l’effectif est d’au moins 250 salariés à la date de conclusion du contrat pour lequel l’aide est sollicitée, mais inférieur à 250 salariés au 31 décembre 2021 ;
- pour les entreprises de travail temporaire d’au moins 250 salariés qui ne sont pas redevables de la contribution supplémentaire à l’apprentissage, sous réserve de respecter les conditions de quota.
Pour information, ces conditions sont réputées satisfaites pour les entreprises d’au moins 250 salariés assujetties à la taxe d’apprentissage et qui sont exonérées de la contribution supplémentaire à l’apprentissage.
Pour pouvoir bénéficier de l’aide, l’engagement portant sur le respect des obligations en matière d’effectif doit être transmis à l’Agence de services et de paiement (ASP) dans un délai de 8 mois à compter de la date de conclusion du contrat. A défaut de transmission dans ce délai, l’aide n’est pas due.
Les modalités de cette transmission pourront être mises en œuvre par l’ASP par voie dématérialisée.
Enfin, l’entreprise d’au moins 250 salariés qui a bénéficié de l’aide devra adresser à l’ASP, au plus tard le 31 mai 2023, une déclaration sur l’honneur attestant du respect de ces engagements. A défaut, l’ASP pourra récupérer les sommes versées.
Source : Décret n° 2021-363 du 31 mars 2021 portant modification et prolongation des aides à l’embauche des jeunes de moins de 26 ans, aux emplois francs et aux employeurs d’apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation
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